dimanche 17 mai 2009

Devenir une ascète sur www.monamiechomeuse.com

Autant le dire, je souffre de migraines qu’on a souvent qualifié d’ophtalmiques (même si le lien avec les yeux reste à prouver) : je commence par être aveuglée, puis l’image se brouille comme si mon antenne ne captait plus, et enfin mon champs de vision se réduit de moitié. Quand ces symptômes apparaissent, c’est Fort Boyard : j’ai une dizaine de minutes pour trouver un médicament et un lit dans une pièce au calme. Un jour, en plus de me transformer en Gilbert Montagné, je me suis également mise à parler comme le monsieur du 8ème Jour, ce qui m’a conduite directement aux urgences parce que ça a fait peur à tout le monde. Un scanner plus tard, on m’a certifié que je n’avais rien à la tête (et non « dans » la tête, nuance). C’est alors qu’a commencé la quête d’une vie et dont vouic-la-cache s'est bien souvent fait le relais, pour trouver l’origine de ces migraines.

Bien sûr, j’ai envie de trouver la voie de la sagesse, de me réconcilier avec moi-même et avec l’univers. Mais ce qui m’a conduite chez les acuponcteurs, ostéopathes, orthoptistes, podologues, orthophonistes, coachs, posturologues, yogis, psychologues, gourous en tout genre, c’est avant tout le désir d’en finir avec les crises de Gilbert.

C'est la raison pour laquelle "devenir une ascète" fait partie des grands chantiers existentiels de www.monamiechomeuse.com

vendredi 15 mai 2009

Dédicace à Etien

Mon amie chômeuse fait de la pub

Il semblerait que nous traversions une sorte de crise économique, peut-être en avez-vous entendu parler. Moi qui ai toujours eu le nez creux, c'est le moment que j'ai choisi pour changer d'orientation professionnelle et enfin me destiner au monde merveilleux de la culture et des lettres. Fatiguée d'entendre que mon CV était absolument stupéfiant mais que non merci, j'ai décidé d'inventer mon propre métier, et de devenir chômeuse professionnelle.

Être au chômage ne signifie pas (nécessairement) faire corps avec son canapé, c'est aussi la meilleure période pour initier de grands chantiers existentiels. Les miens se déclinent autour des trois axes suivants : devenir érudite, devenir une ascète, et tenter de nouvelles expériences. Vous qui travaillez, vous n'avez pas le temps de déambuler dans les expos de Paris, de regarder l'intégrale de Fritz Lang, de tenter un jeûne ou d'accompagner une classe d'enfants dans le Cantal. Moi, si, et je vous propose d'être l'éclaireur qui vous donnera un aperçu de ces expériences.

Si vous ne savez pas ce que vaut le livre que vous aimeriez offrir à Chantal, vous pouvez d'ores et déjà vous rendre sur www.monamiechomeuse.com et soumettre vos requêtes.

PS : Vous pouvez également devenir mon amie sur Facebook (Mon Amie Chômeuse), ça me ferait plaisir.

lundi 11 mai 2009

Mais pourquoi ?



Quand j'étais en Seconde, je me suis laissée convaincre par mon amie Noémie de prendre des cours de chinois. Plusieurs facteurs ont eu raison de ma motivation au bout d'un an :
- nous étions les deux seules non-chinoises de la classe. Tous les autres étaient déjà plus ou moins bilingues, ils venaient pour avoir le droit de passer l'option chinois au bac et s'assurer un 18/20 facile. Nous étions souvent prises dans des joutes verbales en V.O. entre la professeur et les rebelles assis au fond,
- Noémie était plus forte que moi,
- les cours se déroulaient le mercredi de 18H à 20H.

Je suis néanmoins restée fan de la langue et de la culture chinoise, et en septembre de cette année, j'ai décidé de recommencer. Je me suis donc inscrite au CNED, et avec une discipline de fer, je mets mon CD tous les matins et répète vaillamment ce que disent mes professeurs virtuels. Parfois j'emmène mon livre de leçons dans le métro et autour de la station Belleville, je commence à avoir de brèves discussions en chinois avec mes voisins ("Oh ! Tu apprends le chinois ?" "Oui, je apprends le chinois, je ne parle pas bien le chinois").

La semaine dernière, j'étais aux Galeries Lafayette Gourmet avec ma mère qui m'a proposé de prendre un petit en-cas au rayon "traiteur chinois". Encouragée par mes sympathiques rencontres dans le métro, je me lance : "Ni hao, ni zenmeyang ? wo xiang zher !" (Bonjour, comment allez-vous ? je voudrais ceci !"). Je suis contente de mon effet, ma maman est impressionnée. Et là, catastrophe :
" - Pardon ?
- ... Vous ne parlez pas chinois ?
- C'est parce que j'ai les yeux bridés que vous supposez que je parle chinois ?
- ... et aussi parce que vous travaillez au rayon traiteur chinois ?
- Et bien vous voyez, je ne parle pas chinois. Auriez-vous l'amabilité de passer votre commande en français s'il vous plait ?".
Humiliée de passer pour une raciste de base auprès des gens qui attendaient dans la queue, j'ai pointé en silence les raviolis aux crevettes.

Quand on tape "chinois" sur Google image, la première photo qui sort, c'est celle que j'ai mise en illustration. Et après c'est moi qui suis raciste. Salauds.

lundi 4 mai 2009

Série : on nous prend pour des cons




Catastrophe mondiale : après les poulets, les cochons.
Attention tout le monde, c'est extrêmement dangereux, tout contact physique avec du jambon is strictly forbidden, nous vous déconseillons formellement de parler espagnol, c'est très sérieux, la grippe porcine est en marche et rien ne l'arrêtera, restez chez vous et priez.

(- Euh, Michel, en fait on s'est gouré, ça n'a rien à voir avec les cochons...)


Oyez ! Oyez ! En fait c'est pas les cochons, c'est la terrible, la terrifiante, l'abominable... grippe A ! Tremblez, braves gens, on compte déjà 5 CAS (probables)EN FRANCE ! Des gens (peut-être) gravement malades, avec nez qui coule et tutti quanti !

(- Non mais Michel, tu crois vraiment que ça va marcher ?
- De quoi ?
- Ben cette histoire d'épidémie pour faire oublier aux gens qu'ils sont dans la merde...
- T'occupes, je te dis que ça marche. )